1 enfant sur 10 se dit harcelé, victime de violences physiques et verbales répétées à école

Depuis ce matin, cette étude et ses résultats sont en boucle à la radio, cela résonne en moi...
A mon entrée en 6ème, une élève de 3éme a jeté son dévolu sur moi, pourquoi, comment, qu'avais je fais je ne le saurais jamais.
Toujours est il que j'avais bien du mal à changer de classe de peur de la rencontrer dans les couloirs, n'allais quasiment jamais aux toilettes, et rasais les murs lors des récréations que je tentais par tous les stratagèmes d'éviter.
Mais malheureusement mes efforts d'invisibilité étaient vain, elle arrivait toujours à me trouver et à me faire vivre un enfer moral quotidien. Elle me faisait des gestes agressifs disant qu'elle allait me faire souffrir, que j'avais une sale tête et que je ne devrais pas exister, qu'elle allait me faire ma fête et d'autres choses encore...
A qui parler, qui allait me croire...

Un jour, elle a du me dire un truc affreux (que j'ai depuis effacé de ma mémoire) et je suis allée téléphoner chez moi depuis le téléphone public (à pièces) de l'école, je pensais parler à ma maman mais c'est ma sœur âgée à l'époque de 16 ans qui a répondu. Je pleurais je pleurais et lui demandais de venir me chercher. Nous habitions tout près du collège et elle est arrivée en 5 minutes au portail de l'école avec son petit ami de l'époque.
Ils m'ont écoutée à travers le portail et la "méchante" voyant qu'il se passait quelque chose s'est approchée. Le petit ami de ma sœur lui a dit qu'elle devait arrêtée assez violemment puis le surveillant est arrivé et l'école a finalement réglé le problème.

J'ai souffert pendant 4 mois, c'était très dur et je m'en souviens comme si c'était hier.
Il m'arrive de croiser son regard dans les rues de mon enfance, je le lui en veux toujours.

Alors oui aujourd'hui je suis extrêmement vigilante à tout ce que dise mes enfants, ce qui leur est dit et comme elles le perçoivent. Je préfère passer pour une chieuse que de passer à côté de faits graves...